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 la menace viendra peut être du ciel

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Ventilo
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Ventilo


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MessageSujet: la menace viendra peut être du ciel   la menace viendra peut être du ciel Icon_minitime17/6/2007, 06:03

Bonjour,

Voici un lien vers un site que je viens de découvrir

http://www.astrosurf.com/macombes/

Mais il semble que les liens soient inaccessibles pour le moment!


A bientôt alien
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Fleur de Diamant
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MessageSujet: Re: la menace viendra peut être du ciel   la menace viendra peut être du ciel Icon_minitime17/6/2007, 11:30

Bonjour !

Non, le lien fonctionne.

Ceci est l'avant-propos :

Citation :
Définitions de l'impactisme et du catastrophisme

Catastrophisme : théorie scientifique qui étudie les causes et les conséquences astronomiques, géologiques, écologiques, biologiques, humaines et historiques de cataclysmes de grande ampleur qui ont eu lieu et qui pourraient encore avoir lieu sur la Terre.

Impactisme : théorie scientifique qui étudie l'ensemble des phénomènes liés à l'impact sur les planètes des astéroïdes et des comètes, mais aussi plus largement de tous les autres corps et particules venus du cosmos, ainsi que tous leurs effets annexes. L'impactisme terrestre n'est qu'un cas particulier, celui qui concerne notre planète.

En fait, ces définitions ne sont que des approximations acceptables. Si l'on entre plus dans le détail, on reconnaît deux sortes de catastrophisme et trois sortes d'impactisme.

On distingue, en toute logique, le catastrophisme d'origine cosmique, dû à des cataclysmes dont l'origine est extérieure à la Terre, et le catastrophisme d'origine terrestre dû à des cataclysmes générés par notre planète elle-même pour des raisons diverses.

L'impactisme se divise en trois composantes différentes selon les objets concernés et les effets résultant de l'impact :

— l'impactisme macroscopique qui concerne les astéroïdes et les comètes et qui peut avoir des conséquences catastrophistes ;

— l'impactisme microscopique qui concerne les météorites et les météores et qui n'a pas de conséquences catastrophistes ;

— l'impactisme invisible qui concerne les rayonnements divers générés par les étoiles, dont le Soleil, et appelé impactisme particulaire, et aussi les gaz et les poussières d'origine cosmique qui rencontrent la Terre au cours de son périple dans le Système solaire et dans la Galaxie.

Enfin, il faut préciser qu'il peut y avoir impactisme sans qu'il y ait catastrophisme, et inversement qu'il peut y avoir catastrophisme (d'origine terrestre ou humaine) sans qu'il y ait impactisme.
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onzeaout
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MessageSujet: Re: la menace viendra peut être du ciel   la menace viendra peut être du ciel Icon_minitime20/6/2007, 01:01

Bonjour!

L'hypothèse de l'extinction des dinosaures par une météorite géante il y a 65 millions d'années plus que jamais d'actualité; c'est en effet la seule théorie permettant d'expliquer l'extinction d'autres espèces marines et aériennes en même temps que celle des grands dinosaures terriens:


Citation :

Dans les années 1980, il a été remarqué que dans certaines couches géologiques, on notait une couche d'argile noire de quelques centimètres d'épaisseur entre les strates du Crétacé et du Tertiaire. On parle d’elle sous le nom de limite Crétacé-Tertiaire, de limite CT ou de limite KT. Cette limite géologique, bien visible en certains points du globe, présente un taux anormal d'iridium. Celui-ci est rare sur Terre, mais est plus abondant dans certaines météorites. On a alors émis la théorie de la chute d’une météorite à cette période.

A la même époque, les scientifiques commençaient à réfléchir à la notion d’« hiver nucléaire » : un hiver mondial de plusieurs années que provoquerait un échange de centaines d’armes nucléaires projetant des millions de tonnes de poussières dans l’atmosphère, et la refroidissant par une sorte de nuit artificielle. Par extension, le physicien américain Luis Walter Alvarez et son fils, le géologue Walter Alvarez, ont émis l’hypothèse d’un « hiver d’impact », aux effets similaires, provoqué par la chute de la météorite.

Mais le cratère de cette hypothétique météorite restait à être découvert. Quelques années plus tard, on découvrit le cratère de Chicxulub, au Mexique. Dans l’intervalle, de nombreuses autres traces de cet impact ont été découvertes, comme des quartz « choqués » (portant la marque d’un choc énorme).

SOURCE: Wikipédia

La question est: pourquoi serions-nous à l'abri d'une chute d'une autre météorite géante??

La réponse est peut-être astronomique; je développerais ce point plus tard.

J'en profite pour reposter cet extrait très réaliste du film "Deep Impact" qui reproduit plutôt bien les effets d'un tel impact sur notre planète:

https://www.dailymotion.com/group/1074/video/x1w6m7_flippant/1

Amicalement
Onze cheers
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Ventilo
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MessageSujet: Re: la menace viendra peut être du ciel   la menace viendra peut être du ciel Icon_minitime20/6/2007, 01:39

Bonjour,

Des éléments intéressant tirés du site que je proposais en début de topic.



Une obligation : sortir des sentiers battus

J'ai rappelé les mésaventures d'Immanuel Velikovsky (1895-1979) (2) dans le chapitre " Fausses pistes ", car son cas est exemplaire, on peut même dire caricatural. Son nom, comme ceux des autres grands pionniers du catastrophisme, est associé à un phénomène de rejet systématique. C’est encore vrai aujourd’hui (à une échelle moindre heureusement). Malgré tous les progrès récents qui montrent chaque année la réalité du catastrophisme d'origine cosmique, et comme tous les auteurs qui ont écrit sur le sujet, je ne serai pas à l'abri de critiques plus ou moins virulentes de certaines catégories de scientifiques et d'historiens trop imbibés de classicisme. La nouveauté dérange, on le sait, elle déstabilise les mandarins en place qui ont du mal à admettre que de nouvelles approches, différentes des leurs, permettent de progresser là où ils ont échoué.

Pourtant, seule une approche vraiment nouvelle peut permettre de percer d'une manière satisfaisante le voile épais qui enveloppe encore l'histoire naturelle des hommes depuis 12 000 ans. Pour progresser il est nécessaire de sortir des sentiers battus.

L'histoire mondiale des différentes civilisations du passé est pourtant assez bien connue maintenant dans son ensemble (3). Des siècles de recherches et de découvertes ont permis de brosser une synthèse acceptable, bien que les documents écrits ou gravés authentiques remontant avant 2000 avant J.-C. soient rares, et qu'il subsiste de sérieux problèmes avec certaines langues mortes qui résistent à toutes les tentatives de déchiffrement. On sait que l'incendie des grandes bibliothèques de l'Antiquité et la destruction de plus d'un million de volumes et de papyrus, véritable mémoire écrite des hommes du passé, a été le plus grand fléau intellectuel qu'ait jamais connu l'humanité. C'est toute notre Histoire qui est partie en fumée dans cette démonstration de bêtise humaine, tare qui franchit hélas allègrement siècles et millénaires, car il est utopique d'espérer encore la découverte future de documents "miraculeux" qui éclaireraient d'un jour nouveau la protohistoire des hommes.

Ce manque de documents écrits ou gravés fait que l'on connaît très mal l'histoire naturelle des anciennes populations et civilisations. Seule leur histoire domestique est assez bien reconstituée, puisque c'est dans ce domaine que l'on trouve encore des traces indiscutables (villages, outils, bijoux, poteries, etc.). Les catastrophes naturelles qu'ont subi les populations ne sont jamais connues avec précision, mais survivent seulement camouflées sous formes de mythes plus ou moins obscurs et déformés. La meilleure preuve à ce sujet est la formidable éruption du Santorin, dont j'ai parlé au chapitre précédent, vers –1600, qui était déjà totalement oubliée dans la Grèce antique, seulement 1000 ans plus tard.

On se rend compte ainsi des difficultés qu'il y a à établir la chronologie et parfois la nature même des différents cataclysmes naturels du passé. Mais, en ce début du XXIe siècle, les choses s'éclaircissent quand même singulièrement, grâce au travail de nombreux scientifiques catastrophistes, parmi lesquels il convient de citer en premier lieu Victor Clube et Bill Napier, deux astronomes britanniques, qui ont publié ensemble deux livres essentiels : The cosmic serpent (4) en 1982 et The cosmic winter (5) en 1990.

Ce qui est intéressant surtout, c'est que ce problème des catastrophes cosmiques est devenu un sujet d'étude multidisciplinaire, preuve à la fois de son intérêt et de sa crédibilité, de sa complexité aussi. Ainsi des chercheurs de formation différente, comme le physicien et mathématicien italien Emilio Spedicato, le géologue autrichien Alexander Tollmann, le paléoocéanographe italo-américain Cesare Emiliani (1922-1995), le paléoécologiste britannique Mike Baillie, l'astronome américain Paul LaViolette, l'érudit américain Alfred de Grazia, initiateur de la quantavolution, et plus récemment deux géologues femmes, la Française Marie-Agnès Courty et l'Américaine Dallas Abbott, ont proposé des solutions nouvelles et stimulantes, sans parvenir toutefois, malgré leur notoriété reconnue et l'importance de leurs travaux, à convaincre la communauté scientifique qui reste très conservatrice dans sa majorité (pour des raisons principalement corporatistes, il ne faut pas se le cacher).

Dans plusieurs chapitres précédents, j'ai parlé de savants comme Fred Hoyle et Francis Crick qui ont été marginalisés pour certaines de leurs recherches sortant de l'ordinaire. A plus forte raison, des chercheurs indépendants comme Graham Hancock et Robert Bauval ont aussi du mal à se faire entendre de la communauté scientifique. Leur travail n'en est pas inintéressant pour autant. Au contraire ! Ils ont mis le doigt dans le domaine controversé de l'archéoastronomie, très mal connu et riche de promesses à venir.

Pour écrire ce chapitre, j'ai tenu compte des nombreuses nouveautés notées dans les chapitres précédents, mais le canevas reste le même que celui retenu pour La Terre bombardée de 1982. En effet, les cataclysmes retenus restent les mêmes, explicités bien sûr par l'hypothèse Hephaistos qui les éclaire parfois sous un jour vraiment nouveau et qui justifie aussi leur fréquence qui paraissait un peu suspecte autrement.

L'Apocalypse de l'an 10000 avant J.-C. : mythe ou réalité ?

Dans son dictionnaire Les archives de l'insolite, Jean-Louis Bernard, un érudit français, donne la définition suivante pour l'article "Apocalypse de l'an –10000" (6) :

" Série de catastrophes qui se produisirent vers l'an 9 ou 10000 avant notre ère, en touchant l'ensemble de la planète, et à propos desquelles il y a accord entre la Tradition et la science moderne. Enumérons ces cataclysmes : en Europe, fin de la dernière période glaciaire, peut-être à la suite d'une montée du pôle vers le nord actuel, par compensation, le dessèchement du Sahara préluda ou s'accéléra ; fin probable de l'archipel d'Atlantide ; en Afrique orientale, exhaussement brutal des monts, avec disparition d'une mer intérieure (aux sources du Nil) et d'un archipel (Pount), vers l'océan Indien ; exhaussement possible des Andes, avec disparition d'archipels en océan Pacifique (et isolement de la fameuse île de Pâques)... "

Cette définition n'est que très partiellement satisfaisante, car elle tente de regrouper sur une courte période plusieurs catastrophes prouvées, ou purement hypothétiques, d'époques en fait fort différentes, puisqu'elles s'échelonnent sur plusieurs milliers d'années. J'aurai l'occasion de reparler de certaines d'entre elles. Ce qu’il faut retenir, c'est que cette date de –10000 (chiffre arrondi évidemment) est une date clé de l'histoire récente de la Terre et des hommes.

Mais d'abord, est-on vraiment sûr qu'il y a eu cataclysme ? Les avis ont toujours été et restent très partagés. La fin rapide de la dernière glaciation est une certitude, avec ses deux conséquences principales : réchauffement du climat et surtout relèvement très important (de 100 à 180 mètres selon les régions) du niveau des eaux océaniques. Celles-ci ont complètement transformé la géographie côtière, en envahissant progressivement les différents talus continentaux.

L’hypothèse Sithylemenkat

L'astronomie propose deux solutions pour expliquer cette "Apocalypse de l'an –10000", et c'est sans doute l'une ou l'autre qui finira par emporter la décision, de préférence aux hypothèses purement terrestres qui expliquent moins bien la soudaineté du phénomène. J'ai déjà parlé du cratère météoritique de Sithylemenkat, découvert en 1972 par le satellite Landsat 1, dans une région montagneuse et déserte de l'Alaska. Cette découverte a permis d'envisager une corrélation avec la fin de la dernière glaciation, puisque l'on a attribué (approximativement) un âge de 12 000 ans à ce cratère.

Une première étude géologique et géographique de la région eut lieu en 1969, avant même que l'on soupçonne l'origine météoritique du cratère (7), puisque vu du sol, rien ne semble indiquer son caractère exceptionnel. Il s'agit d'une vaste dépression de 12,4 km de diamètre et de 500 mètres de profondeur. Son nom dans l'idiome local signifie "le lac dans les collines", car au fond de la dépression existe un lac de 3 km environ de diamètre. Des échantillons prélevés à l'intérieur du cratère montrèrent une proportion anormale de nickel qui étonna les chercheurs. D'autant plus que cette forte concentration de nickel fut également mise en évidence dans des échantillons périphériques à la dépression elle-même. En outre, une étude magnétique de la région indiqua une anomalie négative associée avec cette dépression, ce qui signifie une intense fracturation du lit du cratère, en dessous de la zone d'impact.

S'il n'est pas reconnaissable du sol comme cratère d'impact, par contre Sithylemenkat fut immédiatement repéré par le premier Landsat, comme ce fut d'ailleurs le cas pour plusieurs autres formations disséminées dans le monde entier. Des reconnaissances aériennes effectuées en 1976 ont montré la présence de fractures dans les murs du cratère, et son origine cosmique n'est pratiquement plus contestée.

L'énergie cinétique libérée lors de l'impact de Sithylemenkat est de l'ordre de 1,1 ´ 1020 joules. Cette valeur est donc comparable à l'énergie dégagée par les deux événements les plus cataclysmiques de l'époque historique : l'éruption du Tambora en 1815 et le séisme du Chili en 1960. Cependant, bien que cette énergie dégagée ne soit pas extraordinaire en elle-même, il n'est pas tout à fait exclu qu'elle ait servi comme énergie additionnelle pour mettre en route, ou pour accélérer, un glissement de la lithosphère (rigide) sur l'asthénosphère (visqueuse) sous-jacente. Ce glissement aurait pu durer quelques dizaines ou centaines d'années et amener le pôle géographique à son emplacement actuel. J'ai parlé au chapitre 13 de ces migrations polaires auxquelles quelques (rares) scientifiques croient fermement, même si leurs causes, qui peuvent être multiples, restent encore mal connues.

Mais est-il vraiment crédible que le dernier déplacement soupçonné ait pu faire dériver l'écorce terrestre sur près de 3000 km, comme l'a écrit Charles Hapgood (1904-1982), et amener le pôle géographique nord de la baie d'Hudson à son emplacement actuel ? Bien que ce mécanisme explique parfaitement la fin subite de la glaciation, beaucoup de chercheurs pensent plutôt à un cataclysme de moindre envergure.

Il faut retenir deux choses concernant Sithylemenkat. D'abord la présence de nickel à l'intérieur et autour du cratère signifie obligatoirement l'impact d'une sidérite ou d'une sidérolithe. Ce qui exclurait que ce soit un fragment de Hephaistos, objet carboné d'origine cométaire. Ensuite on peut remarquer que la simple collision d'un EGA de 600 mètres, comme ce fut le cas à Sithylemenkat, c'est-à-dire dans une région proche du cercle polaire, est capable de faire des dégâts très importants au niveau de la cryosphère. La fantastique chaleur dégagée a pu perturber la distribution des glaces sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, mais de là à envisager qu'elle ait pu entraîner une déglaciation générale, il y a une marge infranchissable.

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MessageSujet: Re: la menace viendra peut être du ciel   la menace viendra peut être du ciel Icon_minitime20/6/2007, 01:41

Un impact dans l’Atlantique ?

Venons-en maintenant à la seconde hypothèse astronomique plausible pouvant expliquer partiellement cette Apocalypse. Elle a le désavantage de ne pouvoir s'appuyer sur des preuves comme la première (l'existence d'un cratère météoritique de bonne taille), mais par contre elle éclaire d'un jour nouveau certains faits qui n'ont jamais pu être élucidés. Je pense notamment à l'extinction simultanée de millions d'animaux dont on a daté les restes au carbone 14 à 12 000 ans (vers –10000), et dont la mort fut pratiquement instantanée. Ce sont surtout les fameux mammouths qui ont défrayé la chronique à ce sujet, puisque l'on sait que certains d’entre eux furent gelés sur place dans plusieurs régions où le climat était alors fort différent de ce qu'il est aujourd'hui. Mais ce fut aussi le cas pour des milliers d'autres espèces d'animaux qui ont payé de leur vie le déclenchement subit d'un cataclysme aussi gigantesque que mystérieux.

Il faut donc revenir à l'idée de Georges Cuvier (1769-1832) dont j'ai rapporté les propos au chapitre 3 : cette "vague" géante qui a inondé les continents. En fait, la meilleure explication est encore la formation d'un tsunami d'origine cosmique, c'est-à-dire consécutif à un important impact océanique. Ce tsunami, qui pourrait avoir dépassé le kilomètre de haut d’après les simulations modernes, s'est transformé en un gigantesque mur d'eau et de boue au fur et à mesure de son avance sur les continents. Il a pu tout balayer sur son passage, et surtout détruire en un instant les frêles esquisses de civilisation des peuplades de l'époque, notamment celles qui vivaient à proximité des côtes, et faire reculer les survivants de ces civilisations dans l'enfance de quelques milliers d'années.

C'est probablement cette catastrophe obscure qui est restée dans la mémoire des hommes comme étant le Chaos ou bien encore l'Apocalypse, la vraie, la première, celle qui a survécu dans le subconscient des hommes à travers les millénaires. Elle a pu se doubler d'une période de recul, durant laquelle l'homme survécut misérablement, conscient de sa faiblesse face aux formidables forces cosmiques, d'où la mise en place d'un incroyable panthéon de divinités protectrices. Mais l'aventure humaine allait reprendre son essor irrésistible vers le Néolithique, quand les séquelles de la catastrophe s'estompèrent pour ne plus devenir qu'un souvenir d'apocalypse transmis de génération en génération.

Cette hypothèse de l'impact océanique a déjà été proposée par plusieurs auteurs, notamment par l'ingénieur et érudit allemand Otto Muck (1892-1956) (Cool au début des années 1950. Comme Velikovsky, il s'est un peu discrédité en donnant une date trop précise pour l'impact de l'astéroïde responsable : le 5 juin de l'année 8498 avant J.-C. dans le calendrier grégorien, date qui selon lui correspondrait au jour Zéro de la chronologie des Mayas, qui on le sait remonte à plusieurs milliers d'années. Ce serait également d'après Muck, le fameux jour de la disparition de l'Atlantide (celle de Platon). Il donne de multiples raisons et arguments pour justifier son hypothèse, mais il n'a jamais pu convaincre le monde scientifique (très conservateur) de son époque.

Un leurre : l’Atlantide atlantique de Platon

Cette époque de –10000 (ou –8500 si l'on croit Muck) a été souvent utilisée par les auteurs qui ont écrit sur l'Atlantide. On sait, en effet, que Platon (427-347) racontait dans ses deux récits, le Timée et le Critias, que c'est à cette date que s'était engloutie l'île mythique (et très controversée dès l'Antiquité), suite à un cataclysme dont il ne précisait pas d'ailleurs la nature mais qui remontait à soi-disant 9000 ans avant lui. Plus de 5000 livres ou articles ont, dit-on, été écrits sur le sujet (9), et je n'y reviens brièvement que pour faire deux remarques. D'abord, il est possible que le tsunami géant (s'il a réellement eu lieu) déclenché par un impact océanique ait détruit, outre bien sûr les populations, quelques petites îles et modifié quelque peu la géographie côtière de l'époque. Mais il ne peut avoir englouti définitivement une île grande "comme l'Asie (mineure) et la Libye réunies" pour reprendre l'expression de Platon. On pourrait certes alléguer qu'un impact sérieux a provoqué des séismes d'une magnitude extrême et englouti des continents entiers, mais l'examen des fonds océaniques n'a jamais confirmé ces engloutissements.

Ce qui est sûr, par contre, c'est que la fonte des glaces (quelle que soit sa cause) a fait remonter sensiblement le niveau des océans, et que cette montée des eaux a rayé de la carte bon nombre de terres anciennement émergées. Mais les océanographes n'ont eu aucune peine à démontrer que cette montée des eaux a été progressive et s'est étalée sur plusieurs milliers d'années, en liaison avec le réchauffement général du climat de la planète. Donc, on peut dire que le tsunami a éliminé les populations côtières et îliennes et que la transgression marine a noyé des îles et plusieurs millions de kilomètres carrés de terres anciennement habitées.

Un fragment de Hephaistos : une hypothèse crédible

De là à prétendre que le cataclysme de l'an –10000 a éliminé une civilisation de haut niveau en une ou deux nuits, comme le prétendait Platon avec son Atlantide, il y a un fossé immense. Nous avons vu au chapitre précédent que la majorité des spécialistes actuels placent sa disparition à une époque beaucoup plus récente, vers –1600, en liaison avec l'éruption cataclysmique du Santorin, et non neuf millénaires avant Platon. Rien n'a jamais confirmé une civilisation avancée (l'Atlantide ou autre) à cette époque.

Pour conclure et répondre à l'interrogation posée au début de cette section : " l'Apocalypse de l'an 10000 avant J.-C. : mythe ou réalité ? ", je réponds : réalité, probablement. Les deux hypothèses astronomiques que j'ai évoquées sont plausibles, même si elles ne sont pas prouvées. Je ne crois plus qu'il soit possible de réunir les deux hypothèses en une seule, comme je l'avais écrit en 1982. Le cratère météoritique de Sithylemenkat a été créé par une sidérite, alors que l'impact océanique a été plus probablement causé par un fragment de Hephaistos, un astéroïde-comète carboné, beaucoup plus fragile, qui n'a probablement pas touché le sol sans se fragmenter ou même se désintégrer dans l'atmosphère. Il n'empêche que l'énergie dégagée a pu être tout à fait considérable. L'énergie du tsunami associé peut atteindre le dixième de celle du cataclysme responsable, sans parler évidemment des autres conséquences, notamment climatiques et écologiques.

L'âge du cratère de Sithylemenkat reste relativement imprécis, même si l'on sait qu'il s'agit d'une formation très jeune à l'échelle géologique. Si on arrive à prouver que son âge n'est pas très proche de 12 000 ans, alors l'hypothèse océanique deviendra nettement la plus probable.

Un impact sérieux en Autriche vers –7800

Le village de Köfels se trouve à environ 60 km au sud-ouest de Innsbrück dans le Tyrol autrichien, à 400 mètres d'altitude par rapport au fond de la vallée du massif de l'Ötztal. Il intéresse depuis longtemps les géologues, car sur son territoire se trouve une formation de 5 km de diamètre que l'on soupçonne d'être le plus récent des grands cratères d'impact terrestres. C'est une formation de montagne qui ne présente pas la netteté d'un cratère de plaine et qui pause des problèmes non résolus. Certains géologues modernes anticatastrophistes ne veulent même pas en entendre parler, ne voyant dans le "cratère" de Köfels qu'un résidu d'éboulement gigantesque. Pour eux, la montagne se serait effondrée pour une raison indéterminée, peut-être un tremblement de terre, peut-être aussi en liaison avec la fonte des glaces.

Il n'empêche que ces géologues sont bien en peine pour expliquer les éléments dont je vais parler maintenant. On a trouvé, en effet, dans la région de Köfels de nombreux verres ressemblant à des pierres ponces vésiculaires qui ont été étudiées dès le XIXe siècle. Ces verres ont une composition chimique qui peut être expliquée par une courte et incomplète fusion à très haute température des roches préexistantes, suivie d'un très rapide refroidissement.

Les premiers chercheurs qui ont analysé ces verres (notamment A. Pichler en 1863 et W. Hammer en 1923) (10) les ont interprétés comme étant les produits d'un événement volcanique, quoique aucun volcanisme récent ne soit connu dans les Alpes, et que la structure de Köfels n'ait rien d'une bouche volcanique. Conscients de ces anomalies, d'autres chercheurs plus modernes (O. Stutzer en 1936 et surtout F.E. Suess en 1937) ont proposé l'origine cosmique pour le cratère et les verres qui seraient donc bel et bien des impactites.

Depuis 1966, plusieurs géologues les ont étudiés à nouveau et ont confirmé qu'ils ne peuvent être volcaniques. De plus, le cratère a gardé des traces de la collision et on a pu mettre en évidence certains effets de métamorphisme de choc. C'est sûr qu'il y a eu éboulement, mais celui-ci a été la conséquence de l'impact qui a "cassé" la montagne. On doit donc parler pour l'origine du cratère de Köfels de "impact + éboulement", alors que d'autres géologues veulent s'en tenir à l'éboulement sans impact, ignorant les impactites qui demandent pour être formées une énergie d'une ampleur nettement supérieure à celle résultant d'un éboulement, même si celui-ci est d'envergure, ce qui a été le cas de toute manière.

Récemment, on a parlé aussi de traces d'iridium. Si cette découverte était confirmée, ce serait la preuve qu'il y a bel et bien eu impact cosmique. D'ailleurs, le cratère de Köfels a été remonté en catégorie 2 des structures d'impact (les probables). Pendant des années, selon les auteurs, Köfels était classé en catégorie 3 (les possibles) ou même 4 (structures rejetées). D'ici quelques années, Köfels pourrait très bien passer en catégorie 1 (structures certaines). Il prendrait alors un autre "statut", confirmant l'impact très récent d'un objet d'envergure sur la Terre, avec toutes les conséquences terrestres et humaines qui en découlent.

Car ce qui est particulièrement intéressant avec Köfels, c'est l'extrême jeunesse du cratère et des verres, notée dès les premières recherches. Toutes les datations modernes et précises ont confirmé cette jeunesse puisque la collision ne remonte qu'à 9800 ans environ, soit autour de la date historique –7800. A noter donc que ce cataclysme est plus récent de 2200 ans environ que l'Apocalypse de l'an –10000, qui fut une catastrophe d'une tout autre envergure. Je signale que l'âge de Köfels a été réévalué à la hausse récemment, puisque longtemps on a admis pour le site un âge moins important : 8500 ans, donc une date historique voisine de –6500 seulement.

Pour former le cratère de Köfels, il a fallu un petit astéroïde de 250 mètres de diamètre environ, très probablement d'origine planétaire. L'impact, selon les normes classiques, a libéré une énergie de l'ordre de 8,2 ´ 1018 joules, soit l'équivalent d'un très important séisme de magnitude 8,6. Un tel séisme reste cependant inférieur à celui relativement bien connu de Lisbonne, en 1755, qui libéra une énergie voisine de 1019 joules. On sait que ce cataclysme de triste mémoire reste à ce jour le principal séisme qui se soit produit en Europe depuis plus de 500 ans et le seul qui a probablement atteint la magnitude 9,0.

Même si la collision de Köfels n'a pu avoir que des incidences régionales au niveau énergétique, il est certain que le volume de débris expédiés dans l'atmosphère a été très important. Il y a eu probablement désintégration complète à l'instant de l'impact, puisqu'on n'a pas retrouvé de météorites dans la région. Comme pour d'autres cataclysmes similaires, les poussières résiduelles se sont dispersées sur pratiquement toute l'Europe (et sans doute au-delà) et ont entraîné une période de "ténèbres", ou tout au moins un obscurcissement de l'atmosphère, de plusieurs jours ou même plusieurs semaines, le temps que celle-ci se débarrasse de cet aérosol.

Cette collision probable remonte à –7800, et bien que la vallée de l'Ötztal n'ait sans doute été qu'assez peu peuplée à cette époque, il est probable qu'elle a été observée dans toute l'Europe centrale. La boule de feu avant l'impact a dû être formidablement brillante, aveuglante même, et les populations ont dû croire que le Soleil (ou un soleil) tombait sur la Terre. On peut donc penser que ce cataclysme a eu, avec d'autres non identifiés encore avec précision, des répercussions sur la mise en place de concepts religieux, sur la croyance en l'effondrement de la voûte céleste, et sur cette peur panique qu'avaient les Anciens que le ciel leur tombe sur la tête. L'impact de Köfels est l'un des jalons les plus reculés qui permettaient aux auteurs de l'Antiquité d'affirmer que la chute du ciel est cyclique.

On comprend mieux que la transmission de bouche à oreille d'un tel événement pendant plusieurs milliers d'années ait débouché sur de nombreuses variantes régionales. Plusieurs chutes de météorites beaucoup moins importantes ont aussi été observées par la suite, et elles ont sans doute servi à entretenir ce mythe de la chute du ciel, car ce n'est pas quand même tous les millénaires que tombe sur l'Europe un astéroïde de 250 mètres, comme celui qui forma le cratère de Köfels.

Suite icihttp://www.astrosurf.com/macombes/ltb2006-chap19.htm

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