Une autre vie est possible !

Voici l'article paru ce jour sur le canard virtuel de l'île :

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Il y a les grands discours et les actes. A la Réunion, de nombreuses personnes ont mis en place dans leur vie personnelle ou professionnelle une série de mesures pour vivre en accord avec une certaine idée du développement durable. Rencontre avec ces personnes qui tentent de changer leur existence.

Des pneus dans la piscine

Sur la table des Fagard, un festival de couleurs. La famille n’a pas attendu les slogans préventifs comme “manger cinq fruits et légumes par jour” ni même le site mangerbouger.fr pour s’imposer une certaine idée d’une hygiène alimentaire. Jamais de viande et toujours un bouquet de légumes fraîchement coupés et accompagnés d’une excellente sauce. Assez étonnamment, il n’y a pas produit bio, ou rarement, sur leur table. “J’ai repéré un petit producteur sur le marché du Tampon. Je sais qu’il prend soin de sa production. Chaque vendredi, j’y vais tôt le matin pour ramener tout ce qu’il nous faut”, précise Christophe.

Une philosophie de vie Ce régime n’est qu’une partie de la philosophie de vie qu’il respecte en compagnie de sa femme et de ses deux enfants. Par conscience écologique et plus sûrement pour être en harmonie avec le rythme de la nature, leur mode de vie a depuis longtemps quitté les chemins de la consommation outrancière. Chaque compartiment de leur existence est calibré pour s’inscrire dans cette logique. Y compris les plus improbables. Un membre de la famille tombe malade ? Alors il est urgent... de ne rien faire. “Le plus souvent, nous changeons notre régime alimentaire. Ca suffit pour guérir. Si ça empire, nous consultons un homéopathe”, assure Christophe. Sa femme est sur le point d’accoucher ? C’est à la maison que cela se passe, bien loin des prises en charge pointilleuses des hôpitaux. “Nous ne sommes pas inconscients, prévient toutefois Christophe. En cas de problème, nous étions prêts à réagir”. Mais il n’y a pas eu de problème.

Une piscine en pneus

Rien ni personne n’est venu souffler à Christophe ce mode de vie. Il n’appartient à aucun parti politique, aucun mouvement associatif. “Surtout pas”, pourrait-il affirmer, tant il ne conçoit pas d’être pollué par les intrigues internes où les dérives de ces structures. Encore plus intéressant : Christophe a imaginé une série d’astuces à vertus écologiques pour aménager la maison. Les toilettes sèches, font parti de celle-ci. Au fond du jardin, cachée par une haie, se dresse une cabane en bois sur pilotis. Sauf exception, c’est le coin privilégié de Christophe devant les toilettes classiques de la maison. Le principe est vieux comme le monde ou presque : une cuvette deux mètres au dessus du sol et, en guise de chasse d’eau,de la sciure de bois pour absorber toutes les mauvaises odeurs. Autre curiosité beaucoup plus originale : une piscine en pneus. Christophe l’a imaginée et bâtie seul, pneu après pneu. Environ 500 de ces morceaux de caoutchouc ont été empilés pour former les deux bassins. “J’ai décaissé le terrain tout seul. Ensuite, j’ai récupéré de vieux pneus de voitures que les garages étaient trop contents de me donner, puisqu’ils n’avaient pas à payer leur recyclage”. Les pneus servent de parois et sont tous remplis de terre. “Deux brouettes par pneu !, détaille Christophe. Les interstices entre les pneus sont comblés par des canettes ou des bouteilles en verre. Tout ceci assure la stabilité de l’ensemble”. Et pour que cette piscine respecte l’environnement sans puiser dans les ressources naturelles de l’île, l’eau de pluie servira à approvisionner les bassins. Elle sera filtrée par des scories dans un premier bassin avant de remplir un second. Une pompe permettra ensuite de renouveler l’eau. Moins visible mais très efficace : un système de phyto-épuration. Un bac à graisse permet de récupérer l’eau usée de la cuisine et de la salle de bain. À l’extérieur, cette eau est stockée dans un bac profond de 1,50 m où le nitrate et les produits chimiques sont filtrés une première fois par du papyrus, du songe... Dans un second bac, des pensées d’eau poursuivent le travail. L’eau est maintenant filtrée et stockées dans un dernier bac où évoluent quelques poissons. Elle permet d’arroser le potager situé à quelques mètres. La boucle est bouclée.

C'est une idée comme une autre de pratiquer le recyclage.

Il habite dans quel coin ?

parce qu' il doit avoir un problème de moustique, non ?

avec autant de bassins et d'eau douce stagnante, ça doit être le paradis des larves et de la chikungunya.

Ventilo a écrit:

Il habite dans quel coin ?

parce qu' il doit avoir un problème de moustique, non ?

avec autant de bassins et d'eau douce stagnante, ça doit être le paradis des larves et de la chikungunya.

L'article ne dit pas de quel côté il réside, ou tout au moins c'est dans le coin de Le Tampon. Quant au chik, il doit savoir comment le soigner, n'est-ce pas ?