j'aurais bien casé cela dans la rubrique "phenomenes et evenements extraordinaireses
car ça pue , si cela se trouve les prochaines élections est une formation en place pour la suite de l'événementielle en france
je trouve cette reflexion excellente de Grab
- Citation :
- Si voter pouvais changer quelques chose, cela ferait bien longtemps que l'on aurais plus le droit voter...
http://fortune.fdesouche.com/14269-vive-lislande
Vive l’Islande !
Par Michel Drac
En ces temps de mensonge, on sait qu’une nouvelle est importante quand les médias la passent sous silence. Dans le genre, le résultat du référendum en Islande sur le remboursement des dettes de la banque islandaise Icesave restera comme un cas d’école : silence radio, ou peu
s’en faut. On devrait nous en reparler dans quelques jours, j’imagine, quand la contre-attaque du Pouvoir sera déclenchée. Pour l’instant, quel calme. A peine une dépêche Afp ici ou là. Pour le reste : circulez, y a rien à voir.
Et pourtant, ce n’est pas rien, ce qui vient de se passer au pays des geysers. Les Islandais ont dit non au remboursement de la dette Icesave par 93 % des voix (contre 1,5 % de oui – on connaît la
proportion de membres de la Surclasse Transnationale en Islande, c’est
intéressant).
En clair, cela veut dire que le peuple islandais demande à la haute finance d’aller se faire voir chez les Grecs (facile). L’Etat islandais avait nationalisé en catastrophe la banque « plantée » par le krach de 2008, reprenant de facto ses gigantesques dettes (3,5 milliards de
dollars, 20 % du PIB de l’Islande). Le peuple islandais vient de faire savoir qu’il faisait valoir un droit d’inventaire sur l’héritage.
Le silence radio de nos médias s’explique facilement : si l’attitude islandaise devait faire jurisprudence, tout l’édifice de la finance mondialisée serait par terre en 24 heures. Avec quelque chose comme 80 000 milliards de dettes pour un PIB de l’ordre de 30 000 milliards, l’Occident est en faillite. Ses banques avec. A présent que les Chinois ont fait savoir qu’ils n’entendaient pas régler la facture, il ne reste qu’un seul espoir au système : que les peuples payent
l’addition. Les Islandais viennent de montrer la voie : ils ont refusé.
Cela faisait des mois que les Vikings manifestaient. Ce peuple, un des plus paisibles et des plus éduqués du monde, a battu le pavé comme n’importe quelle populace parisienne en colère. Du jamais vu. Le Président de ce petit pays a refusé de ratifier un accord avec les
créanciers, en découvrant qu’un Islandais sur quatre avait signé une pétition en ligne exigeant le retrait dudit accord. On peut penser qu’en l’occurrence, le chef de l’Etat avait le choix entre se faire mal voir par la haute finance et se faire étriper par ses compatriotes. Il
n’est pas anodin qu’il ait opté pour la première solution.
Et maintenant, que va-t-il se passer ?
La Grande-Bretagne va-t-elle vitrifier l’Islande ?
Un embargo mondial sur le poisson islandais va-t-il être décrété ?
Les producteurs d’aluminium, unis contre la populace revendicative, fermeront-ils leurs usines (alimentées par l’électricité islandaise, bon marché) ?
Gordon Brown va-t-il envoyer la Royal Navy au large des côtes vikings ?
Rien de tout cela, évidemment.
Ce qui va se passer, c’est tout bonnement que les créanciers d’Icesave vont avoir très, très mal au compte en banque.
Les Islandais ne paieront pas, je prends les paris. Pour la bonne et simple raison que :
a) Ils ne veulent pas, et on ne peut pas saisir leur île pour la vendre. Déjà, ça résout le problème.
b) Le temps que le Système déploie ses contre-mesures, tout l’édifice sera par terre, à l’échelle globale. L’affaire islandaise n’est qu’un début. Il va finir par se passer la même chose dans un
grand pays (faites vos jeux, ça va se jouer entre les USA, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Espagne – si je devais miser, je dirais : la Grande-Bretagne). Et alors, adieu. Implosion globale du
système financier international.
A la rigueur, on peut imaginer qu’ils payent en monnaie de singe, ces braves Islandais, leurs créanciers faisant semblant de ne pas voir pour maintenir la fiction du système. Mais même ça, je n’y crois pas. Cela créerait une jurisprudence inacceptable pour la City.
Conclusion : le système est arrivé au bout de son rouleau. Le mur est au bout de l’impasse, et le bout de l’impasse, on y est. Ou disons : on y sera sous peu.
Deux possibilités, donc :
Le système se fracasse contre le mur (la révolution),
Le système passe à travers le mur (la guerre).
En attendant, merci au peuple islandais. 93 %, ça c’est du boulot.
Scriptoblog
-----------
à la veille du référendum le gouvernement
islandais avait passé de nouveaux accords avec les anglais et les
néerlandais, de sorte qu'il considère le référendum comme "caduc".
C'est vrai quoi, on a changé trois virgules.
Sinon déjà grêve générale en Grèce contre les excellentes mesures d'austérité prises par le gouvernement :
http://www.france-info.com/monde-europe-2010-02-10-grece-greve-generale-des-fonctionnaires-402665-14-15.html